Rejoignez-nous pour la  2ème édition du BCU consacrée au cancer du sein métastatique

Rendez-vous à Dubai du 12 au 15 Mars 2023 où nous serons ravis de vous retrouver. Maladie multifactorielle hautement métastatique le cancer du sein présente divers sous-types histologiques et moléculaires. Grâce aux progrès récents, le taux de mortalité du cancer du sein s'est amélioré au cours des cinq dernières décennies. Cette pathologie présente non seulement une grande hétérogénéité mais aussi une grande variation dans son apparition, sa réponse au traitement, sa progression et même la localisation des métastases.

Le point de vue du chirurgien sur le cancer du sein de la femme âgée

Didier Bourgeois Chirurgien cancérologue spécialisé en sénologie et gynécologie à l’Institut du Sein Henri Hartmann, Neuilly Sur Seine, France

Le cancer du sein métastatique, une entité en pleine évolution

Présentée à l’ASCO en Juin dernier, l’étude DESTINY- Breast04 est en train de définir un nouveau standard thérapeutique en démontrant l’intérêt d’une thérapie ciblée anti-HER2 associée à une chimiothérapie chez des patientes présentant des tumeurs métastatiques exprimant faiblement HER2. En pratique, cette avancée concerne 50% des patientes atteintes au niveau métastatique alors que cette famille de produits, les anticorps monoclonaux ciblant HER2, étaient jusque-là exclusivement réservée aux patientes surexprimant HER2, à savoir 15% des patientes avec un cancer du sein.

Cet exemple illustre la raison pour laquelle le BCU a pour objectif de réunir l’ensemble de la communauté scientifique autour de la question des cancers du sein métastatique et d’organiser le programme de façon à intégrer et intéresser toutes les spécialités concernées par la prise en charge de ces patientes.

Pour répondre à cet objectif, nous avons imaginé 2 types de séances :

Des sessions transversales sur un type de cancer comme HER2, les triples négatifs ou les patientes mutées ce qui nous permettra de discuter des traitements combinés mais aussi des inhibiteurs de PARP.

Nous aurons aussi des sessions focalisées sur les métastases ce qui va nous donnera l’opportunité de faire intervenir des spécialistes d’autres organes concernés par les complications du cancer du sein comme les métastases osseuses ou cérébrales. L’imagerie sera bien entendue au programme, pas de nouveauté majeure mais la spécialité reste au centre de la prise en charge tant pour le diagnostic, le suivi et la surveillance, voire pour le traitement dans le cadre de l’interventionnel.

L’imagerie à l’honneur lors de l’European Society of Cardiology

En termes d’actualité au mois de septembre dernier, se tenait la 70eme édition de l’ESC (European Society of Cardiology), grande messe de la cardiologie à l’instar de l’ASCO pour les oncologues ou du RSNA pour les radiologues. L’imagerie cardiaque était le thème phare de l’année 2022 avec une programmation tout au long du congrès et consacrée à son rôle dans le diagnostic, le traitement, le suivi et, de plus en plus, le guidage des interventions. 2 études impliquant l’IA ont même eu les honneurs des Hotlines en session plénière. Nous y reviendrons une prochaine fois. Nous tenons cependant à vous résumer les progrès réalisés dans la mesure de la contractilité myocardique et qui ont fait l’objet de plusieurs communications.

Mesure de la contractilité myocardique, un passage nécessaire avant certaines chimiothérapies

Le strain est une mesure qui permet d’affiner la compréhension de la contraction cardiaque en échocardiographie. Le strain analyse le déplacement myocardique par le tracking des speckles (marqueurs acoustiques naturels) au sein de l’image ultrasonique bidimensionnelle. Jusqu’à présent, la contractilité était évaluée à travers la fraction d’éjection du ventricule gauche. Il est désormais possible d’appliquer des algorithmes de post traitement qui vont identifier au sein du muscle cardiaque une « signature d’image » en niveau de gris. La déformation de cette signature entre la systole et la diastole permet l’identification de la déformabilité myocardique que l’on appelle le strain. L’altération du strain se produit avant la diminution de la fraction d’éjection du VG. Il s’agit donc d’un marqueur plus précoce d’atteinte de la contraction du muscle cardiaque. Ce paramètre important vient d’être mis en avant dans les dernières recommandations de l’ESC dans le domaine de la cardio-oncologie et publiées cette année.
Certaines chimiothérapies ont une toxicité cardiaque et le strain du VG va s’altérer avant la fraction d’éjection sachant que la mise en place précoce de traitements protecteurs de l’insuffisance cardiaque permet une meilleure récupération. Les oncologues exigent ce type de mesure avant la mise en place d’anticorps monoclonaux comme le trastuzumab dans les cancers du sein métastatiques HER2+. Cette fonctionnalité est aujourd’hui proposée sur de nombreux échographes.

Nous espérons vous retrouver à Dubaï, nous pensons que ce congrès représente opportunité unique pour les différents acteurs de se rencontrer et d’échanger afin d’améliorer la prise en charge des patient(e)s atteint(e)s d’un cancer du sein.

A très bientôt

Dr Jean-Philippe Minart et Luc Rotenberg