Un premier cas de fuite de liquide céphalo-rachidien après un test nasal avec un écouvillon.1

C. Blake Sullivan et Coll. du département ORL de l’Université de l’Iowa rapporte le cas d’une femme d’une quarantaine d’année qui a présenté une rhinorrhée unilatérale, un goût métallique et des céphalées avec raideur de la nuque et photophobie dans les suites d’un écouvillonnage nasopharyngé dans le cadre d’un dépistage de la COVID. La tomodensitométrie (TDM) et l’imagerie par résonance magnétique (IRM) ont identifié une encéphalocèle de 1,8 cm s’étendant à travers la fovéa ethmoïde droite dans le méat moyen et une pseudoméningocèle de l’aile sphénoïde droite. La patiente a été admise à l’hôpital pour une réparation chirurgicale endoscopique.

JAMA Otolaryngol Head Neck Surg A, Image tomographique calculée du cerveau de 2017 dans les plans coronaire et sagittal démontrant l’encéphalocèle située au-dessus de la fovéa ethmoïdale avant le test nasopharyngé pour COVID-19. La pointe de flèche montre un défaut de la base du crâne. B et C, Imagerie par résonance magnétique haute résolution (séquence T2) dans le plan sagittal lors de l’admission à l’hôpital en juillet 2020 après développement d’une fuite iatrogène du LCR. Les pointes de flèches jaunes indiquent l’encéphalocèle. Cette patiente avait un défaut au niveau de la fovéa ethmoïdale présent sur l’imagerie datant de 2017. L’auteur suppose, avec élégance… que l’écouvillon n’est pas responsable d’une l’effraction osseuse mais que le geste invasif a provoqué un traumatisme de l’encéphalocèle préexistante de la patiente. En attendant, allez-y quand même avec douceur. Anosmie chez les patients COVID 19 : un œdème transitoire des fentes olfactive à l’IRM Pour rester en ORL, nous rapportons le travail de Michael Eliezer et Coll.2 de l’hôpital de Lariboisière à Paris qui s’est intéressé à l’anosmie des patients en début de COVID. Ils ont étudié en IRM la partie supérieure des fosses nasales de ces patients. Copyright © 2020, American Academy of Neurology L’IRM chez ces patients est fréquemment associée à un gonflement transitoire au niveau de la partie supérieure des fosses nasales. Le mécanisme de cette anosmie est encore sujette à des interprétations variées les auteurs évoquant une altération de la fonction neuronale secondaire à l’obstruction initiale de la fente olfactive. D’autres équipes évoquent une atteinte directe par le SARS-COV2 du cerveau au niveau du gyrus rectus droit. Marc Gozlan tire de ces travaux un papier passionnant dans son blog du journal le Monde dont vous trouverez le lien dans les références3 Bref, on pas finit d’apprendre. Dr jean-philippe Minart
  1. https://jamanetwork.com/journals/jamaotolaryngology/article-abstract/2771362
  1. https://n.neurology.org/content/early/2020/09/11/WNL.0000000000010806
  1. https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2020/09/15/covid-19-et-perte-dodorat-lirm-revele-un-oedeme-transitoire-dun-etroit-canal-des-fosses-nasales/